On l’ignore souvent, mais la France est un petit paradis fiscal pour le trader cryptos occasionnel.
Elle présente en effet la singularité de ne pas taxer les profits réalisés sur les échanges entre cryptomonnaies, y-compris les stablecoins. Ils sont considérés comme des échanges intermédiaires.
C’est très intéressant pour les personnes qui procèdent régulièrement à des arbitrages de leur portefeuille entre différentes cryptomonnaies.
Mais quelques erreurs d’amateurs non fiscalistes pourraient leur coûter très cher!
Voici donc quelques conseils afin de profiter au mieux de cet environnement tout en évitant les pièges qu’il recèle.
1- Première règle d’or, restez en cryptos, lorsque vous voulez vous mettre à l’abri des fluctuations du marché, passez en stablecoins ;
2- Ne basculez pas dans un token dont le sous-jacent n’est pas une cryptomonnaie, comme les NFT, les tokens immobiliers ou autres formes de tokenisation des actifs ;
3- méfiez vous de la DEFI et plus particulièrement des prêts adossés aux cryptomonnaies
4-n’utilisez pas de cartes de crédit cryptos ;
C’est 4 premiers conseils ont pour objet de vous éviter de déclencher une taxation de vos profits intermédiaires.
5-le rapatriement en euros d’une partie de votre portefeuille pour l’investir dans d’autres actifs peut être optimisé fiscalement en différenciant le moment du passage en stablecoin et celui du passage en euros.
6-Faites 300 euros de ventes tous les ans pour bénéficier des 305 euros d’exonérations de taxation des plus-values. Sur le long terme ce n’est pas négligeable ;
Bonus : Si vous êtes sur le foyer fiscal de vos parents : sortez en, ne les mêlez pas à ça !
Important : si vous êtes un trader non occasionnel voire professionnel, le régime est totalement différent, et ces quelques conseils ne sont pas applicables à votre cas. Je vous conseille vivement de vous rapprocher d’un avocat fiscaliste.
Crédit photo : merci à notre ami GROG
Jean-Pascal MICHAUD
Avocat Spécialiste en Droit Fiscal